Eric Woerth: la mobilisation sociale du 29 janvier "pas adaptée" à la situation
AFP 29 janvier 2009
Le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth a réaffirmé mardi que les grèves et manifestations prévues jeudi à l'appel de l'ensemble des syndicats ne sont "pas adaptées" à la situation du pays et qu'il y a "d'autres moyens de se faire entendre". Interrogé sur France Inter sur le nombre de chômeurs en décembre, qui sera publié jeudi soir, M. Woerth a simplement indiqué qu'ils "seront mauvais". "Il y a d'autres moyens de se faire entendre que de descendre dans la rue un peu traditionnellement comme on le fait depuis trente, quarante ans en France avec les mêmes banderoles et des slogans d'ordre général (...) Je trouve que ce n'est pas adapté à un pays qui est nécessairement plus faible parce qu'il est dans la crise", a déclaré M. Woerth. Certes "il faut du dialogue", a poursuivi M. Woerth, "mais bloquer un pays, faire en sorte que les transports ne fonctionnent pas, ennuyer les gens quand ils sont encore extraordinairement craintifs c'est rajouter de la peur à la peur de la crainte à la crainte, ce n'est pas adapté (...) Je regrette ce mode d'expression absolument traditionnel à une situation exceptionnelle. Il y a d'autres moyens adaptés à ce temps-là". La situation de crise actuelle, qui voit la France "particulièrement affaiblie", appelle à "se serrer les coudes". Que les grévistes "bougent, qu'ils deviennent un acteur de la sortie de crise. Qu'ils se remontent un tout petit les manches, qu'ils se mettent à travailler à l'unité du pays", a prôné M. Woerth.
Démocrate de Boos :
Il est tétu ce M.Woert. Depuis 1 an les sondages indiquent que les Français sont déçus par la politique économique et sociale menée par le gouvernement. Depuis plus d’un an, l’opposition, qu’elle soit du (vrai) centre ou de la gauche, n’obtient aucune écoute du pouvoir en place. Ou plutôt si, « j’écoute et je n’en tiens pas compte ». Même à l’UMP la critique fuse, sans résultat. Alors, pour défendre leurs revenus, pour défendre leurs droits sociaux, pour défendre la liberté de penser et de s’exprimer, pour dire j’existe et c’est moi qu’il faut défendre, pas les banquiers ou les patrons de presse, les électeurs descendent dans la rue. Vous êtes, M.Woert, ministre au service d’un peuple ou les gens sont travailleurs, productifs, d’un peuple admiré à travers le monde pour avoir fait la révolution. Continuez à négliger et bâillonnez les Français et ils iront dans la rue, et pas seulement pour une journée…